Médecine Dentaire
L’étude de la dent en tant qu’organe de la cavité buccale remonte à -7000 ans au début du Néolithique. La sédentarisation de l’Homme voit arriver un profond bouleversement dans son régime alimentaire, sa santé dentaire se détériore notamment par le développement de caries dues à une augmentation du taux de sucre dans son alimentation.
Les premiers soins étaient effectués par des artisans à l’aide d’outils très précis permettant de faire des trous bien définis. Des plantes anesthésiantes auraient également pu être utilisées si la dentine était atteinte.
Antiquité
En Asie mineure vers -3000, l’origine des caries est attribuée à des vers.
En Chine, on blanchissait les dents avec de la poudre à base de musc et de gingembre. Les obturations étaient réalisées avec des excréments de chauve-souris.
Il existe de nombreux médecins grecs et romains qui ont écrit sur le traitement des maladies dentaires. On peut citer notamment Hippocrate, Celse, Scribonius Largus, Pline l’Ancien ou encore Claude Galien. Ce dernier considère malgré tout les dents comme des os.
En Rome Antique, l’hygiène dentaire était bien présente, on note l’utilisation de cure-dents en os et de brosses à dents. La mastication de feuilles de myrrhe ou le rincement de la bouche avec du vin prévenait la mauvaise haleine. Les bains de bouche avec de l’urine étaient également considérés comme bénéfique et vendus à prix d’or.
Moyen Age
L’un des plus grands médecins perses, Al-Razi, donna comme conseil de se nettoyer les dents après chaque repas.
Pendant le Moyen Âge en Europe, il n’y a pas eu de découverte majeure. La pratique de médecine était alors le monopole de l’Église.
Renaissance
Le métier de barbier chirurgien remonte au Moyen Âge, à une époque où la chirurgie a été condamnée par l’Église et où les actes chirurgicaux doivent pourtant être pratiqués.
Les barbiers doivent nécessairement disséquer pour accroitre leurs connaissances. Ils n’ont pourtant pas le droit. Les médecins les prennent alors comme assistants.
A cette époque, il y a une absence totale de structure thérapeutique. Il n’existe pas de dentiste opérateur. La seule odontologie opératoire est celle du colporteur et du barbier.
Léonard de Vinci (1452-1519) décrit les rapports des racines des molaires avec les sinus maxillaires. Il donne les premiers dessins exacts que nous ayons des dents. Il essaie de les classer.
Bartolomeo Eustachi (1510-1574) écrit le premier livre d’anatomie consacré aux dents. A l’inverse de Galien, il ne croit pas que les dents soient des os. Il différencie une substance externe corticale dure comme du marbre et une substance intime compacte.
« Le dentiste » Willem Willemsz Van
Odontologie moderne
En 1789, un apothicaire eut l’idée d’utiliser la porcelaine à la place de l’ivoire d’hippopotame pour fabriquer des dents artificielles. Cela a permit de rendre les dents bien plus durables, alors que celles en ivoire se décomposaient.
Louis Pasteur écrit des travaux en bactériologie qui ont permis une prise de conscience sur l’importance de la stérilisation. Cette pratique met cependant du temps pour entrer dans les mœurs des odontologues, et n’a était appliquée qu’au xxe siècle.
Concernant le développement de l’anesthésie, les travaux du dentiste Horace Wells en 1844 qui expérimente sur lui-même le protoxyde d’azote, a permit d’améliorer la qualité et le confort des patients.
En 1839 à Baltimore (Etats-Unis), la première école dédiée à cette branche de la médecine est ouverte ce qui amena très vite à ce que d’autres écoles voient le jour partout dans le monde.
Représentation en grandeur nature, d’un cabinet dentaire du 2Oème siècle.
Il existe plusieurs étapes afin d’étudier la dent. La première consiste à connaitre la façon dont elle naît (embryologie), puis la façon dont elle vit dans l’environnement buccal (mastication, phonation, déglutition & science de l’occlusion dentaire) et celle dont elle meurt (carie dentaire non soignée aboutissant à une nécrose de la dent par exemple).
Une dent est donc un organe à part entière qui est traversé par un flux sanguin (vascularisation) et des terminaisons nerveuses (sensibilité). Elle évolue avec l’os dans lequel elle est implantée et dépend également de la gencive qui l’environne.
Elle est soumise à des contraintes masticatoires, dues aux muscles insérés sur la mâchoire inférieure. Elle est aussi immergée en permanence dans la salive et les liquides alimentaires, dont l’acidité peut présenter des variations considérables.
Pratique de la médecine de la dent
En France, ainsi qu’en Serbie cela est pratiqué par les chirurgiens-dentistes et aussi par quelques médecins stomatologues. Depuis 2012, on reconnaît en tant que spécialité, l’orthodontie (plus précisément appelée orthopédie dento-faciale), la chirurgie orale et la médecine bucco-dentaire.
En Belgique, ce sont les licenciés en sciences dentaires et également quelques médecins stomatologues qui pratiquent cette médecine.
A l’inverse de la France et de la Serbie, la Belgique ne reconnaît aucun « Ordre des dentistes » mais des « Commissions médicales provinciales », créées en 1817 dans chacune des provinces belges qui sont chargées de valider les diplômes.
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